Dans la série « C’est cool de connaître des gens qui connaissent des gens » (épisode 1a et 1b), je voudrais tout d’abord rendre hommage (un « Big Up » comme disent les jeunes) à la personne grâce à laquelle j’ai profité d’une invit’ pour le concert d’Emilie Simon ce dimanche. (pour des raisons d’anonymat, nous appellerons par la suite cette personne « Amie »).
Samedi, 19h35.
Je sors de la station Auber et prends à droite dans la rue des Mathurins. Une enfilade impressionnante de voitures attend dans cette petite rue que le feu passe au vert, je me faufile entre les gens de sortie qui fourmillent, décidément trop nombreux le samedi soir… Des agents de police tentent de fluidifier la circulation à coup de sifflets stridents et s’indignent des voitures qui ne respectent pas leurs indications plutôt vagues. Puis à gauche, je m’engage dans la rue Mogador, passe devant le théâtre du même nom où on attend en masse, scotché à son téléphone/appareil photo/casse-croûte, de pouvoir entrer afin d’assister au spectacle du soir – le « Musical » (je DÉTESTE cet anglicisme) sur un félin à crinière qui eut été roi. Je continue ma route et vois les rues se vider à mesure que j’avance. Je retrouve Amie devant le Casino de Paris.
Bon, il se trouve qu’il y a eu confusion, on n’est pas inscrites sur la liste du soir mais sur celle du lendemain. Pourtant, la veille, Amie avait reçu un mail lui indiquant « Tu as 2 places pour demain »… N’ayant pas l’intention d’accabler la fille à l’accueil qui a l’air complètement mortifiée, nous partons direction la soirée pizzas customisées et mignonnettes de rhum que nous avions prévu de rejoindre après le concert.
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Dimanche, 19h40.
Je sors de la station Auber et prends à droite dans la rue des Mathurins, déserte.
Puis à gauche, je m’engage dans la rue Mogador, déserte.
Devant les Galeries Lafayette, un homme, chapeau enfoncé sur la tête, fait des claquettes. Puis de nouveau le calme d’un dimanche soir à Paris. Mi-angoissant, mi-reposant.
Je retrouve Amie devant le Casino de Paris. Cette fois-ci nous sommes bien sur la liste de Barclay et pouvons entrer ! Mon premier concert de l’année, et mon premier concert au Casino de Paris.
Je lis sur le ticket que la première partie n’est autre que Paco Volume (que j’avais déjà vu en octobre dernier). N’ayant pas été convaincue la première fois, je me dis que c’est l’occasion de leur donner une 2° chance.
Mais ça ne le fait toujours pas… Ils sont bons musiciens et maîtrisent leur truc, on ne peut pas leur reprocher, mais il n’y a aucune originalité, et Amie est d’accord avec moi : « On dirait du mauvais MGMT » me dira-t-elle à propos de leur mélodies jouées au synthé. Et elle a raison. Not to mention qu’il fait exactement les mêmes « blagues » que la dernière fois et moi j’aime la spontanéité.
Puis vient le tour d’Emilie Simon. Je n’ai eu l’occasion de la voir sur scène qu’une seule fois, lorsqu’elle avait assuré la première partie pour Placebo au Zenith. Autant dire que c’était il y a un millier d’années… (2006 pour être précise) Dans mon souvenir, je vois une toute jeune femme jouant sur une Telecaster du même bleu que sa robe bustier, accompagnée de musiciens cachés derrière des instruments bizarroïdes.
Quelle ne fut pas ma surprise/déception que de voir sur scène une batterie à gauche, un clavier au centre et un clavier à droite. Et rien d’autre. Amie m’explique que pour son dernier album, The Big Machine, elle a pris une orientation différente, plus électro. Seuls survivants de son ancien elle : une espèce d’oscilloscope (oui, oui, comme ceux que tu avais en 5° pour les TP de physiques) qui lui permet de créer des rythmes et son bras bionique qui m’a toujours fait marrer !
Je regrette amèrement de ne pas connaître mieux ses morceaux, j’ai l’impression de passer à côté en les découvrant sur le vif. Heureusement, elle joue ses « classiques ». Un Fleur de Saison revisité à la sauce électro, sans oublier son « To the Dancers in The Rain », dont tu avais inconsciemment oublié l’existence et qui te submerge en te renvoyant à la figure toute une période de ta vie.
La mise en scène est minutieusement orchestrée. Elle se déhanche en contre jour et bouge comme si elle était une petite poupée dans une boîte à musique. Les éclairages sont très sophistiqués et c’est extrêmement beau à voir. Et puis elle est jolie comme tout, ce qui n’enlève rien !
Un rappel, puis elle nous quitte. Nous sortons, discutons un petit moment avec Amie2 et son copain que nous avions retrouvé par hasard à l’intérieur. A côté de nous, Jenifer Ayache (from Superbus) et, nettement plus classe, Sue (Pravda et plus récemment Tu seras terriblement gentille) font de même.
Nous décidons de marcher en direction d’Auber, en espérant trouver un endroit où manger. Quelques mètres devant nous, un homme traverse la rue et viens s’allonger sous un porche. Nous le dépassons et Amie me fait remarquer qu’il ne s’était pas mis là pour dormir, mais juste lécher la petite marche (d’ailleurs Fan, si tu as la moindre info à propos de cette pratique, parle !). Mais plus rien ne m’étonne. N’ayant pas trouvé un seul rade ouvert un dimanche soir dans le 8°, nous décidons de regagner nos pénates respectives.
La suite à la prochaine gommette…
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Infos en vrac
de vraies jolies photos du concert : Émilie Simon | Paco Volume