09 juin 2009 – John & Jehn @ La Maroquinerie

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Après quasiment deux semaines, les souvenirs ne sont plus aussi clairs et précis.
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Je viens de pénétrer les lieux. Aux pipi-room, je croise une fille qui peaufine un maquillage déjà bien accentué, sans parler de ses cheveux. Puis il se fait 20h, je me trouve une petite place parmis les gens et le noir se fait. Une lumière éclaire la jeune fille qui vient de monter sur scène et, timidement, s’approche du micro. D’une voix tremblotante : « Bonsoir, d’habitude on est plus, mais mes musiciens ne sont pas là. Enfin si, ils sont là, mais pas sur scène. Alors je vous ai préparé 5 morceaux. C’est Le Prince Miiaou en solo ».

Puis elle se met à jouer. Une guitare, une pédale de boucle et zou ! Tout n’est pas parfaitement mené, mais j’accroche, et il semblerait que je ne sois pas la seule. Je la trouve très courageuse de monter sur scène toute seule. Elle a de l’aplomb.

J’arrive à détacher mon regard un instant, pour me rendre compte que John & Jehn sont sagement assis sur le côté de la scène, un verre à la main. Ils l’écoutent. Je souris.

Elle remercie John & Jehn de l’avoir, je cite, « incrustée à leur soirée », joue sa dernière chanson et quitte la scène. Je suis plutôt bluffée.

Je me rends compte que les techniciens s’affairant sur scène ne sont manifestement pas en train de préparer la venue du duo. Je comprends mieux le sens d’ »incrustée ». Le Prince Miiaou en solo n’était donc pas vraiment prévu au programme.

La vraie première partie entre en scène. Je reconnais la chanteuse : c’est la fille croisée plus tôt aux toilettes, je comprends mieux cette combinaison maquillage/coiffure qui m’avait un peu surprise, soyons honnêtes. Il s’agit donc du groupe Gemma Ray. Les premiers morceaux ne sont pas mauvais, certes. C’est plutôt rondement mené, les musiciens sont bien habillés, la mise en scène est soignée, il y a des fleurs Hawaïennes sur les amplis, tout ça. Mais je n’arrive pas à entrer dedans. Et puis j’ai envie de faire pipi (encore, oui). Je quitte donc la salle et reviens alors qu’ils entament le dernier morceau.

Je m’avance au devant de la scène, avant que tous les gens ne le fassent, question d’être au plus près. Les photographes en font de même. Un groupe de garçon derrière moi parle aspirateur. Puis c’est à cet instant précis que la soirée atteignit son paroxysme : Robert Gil (oui oui, le Robert Gil de PhotosConcerts.com) se tourne vers moi, me regarde et :

- C’est toi qui a joué tout à l’heure ?
- (moi, surprise) Euh, tu veux dire au tout début ?
- Oui, c’était toi ?
- Ah non, pas du tout
- Oh excuse moi, mais tu lui ressembles, enfin il faut dire, je ne suis pas physionomiste.
- (son amie intervenant dans l’affaire) Bah non, c’est pas elle.
- Si quand même, il y a un petit air.
- (moi au milieu, un peu gênée, ne sachant, comme toujours, pas quoi dire) C’est flatteur, en tous cas, ça n’était pas moi tout à l’heure. Remarque, ça pourrait arriver un jour ou l’autre (j’en profite pour faire un peu de pub pour mon groupe qui n’existe pas encore en vrai). Enfin bon, pas d’ici quelques années.
- Il ne faut pas trop attendre non plus…

On échange encore quelques mots, puis chacun reprend de son coté.

John & Jehn font leur entrée. Fan, au cas où tu ne l’avais pas compris, je les aime bien John & Jehn. Ils sont beaux et Jehn a toujours de jolies chaussures. Aujourd’hui elles ont une boucle, de petits talons et sont rouges vernies, de la même couleur que son rouge à lèvre. Elle se place derrière le clavier (qu’elle abandonnera de temps en temps pour une basse) tandis qu’Il prend sa guitare. Ils se mettent à jouer et c’est toujours le même effet : leur musique est transperçante, elle donne des frissons, elle fait se sentir tout petit. Jehn est électrifiante, John est électrisant… électrifisant.

 

Je les trouve de plus en plus à l’aise sur scène. Ils sautent, dansent, il y a du mouvement. Il nous racontent qu’ils sont contents de rejouer à Paris, que la dernière fois au Nouveau Casino (j’y étais) ils avaient la grippe et étaient loin d’être en forme. Mais ce soir, ils ont la « pomme de terre », le public aussi. Jehn se dit contente de le voir se déhancher. Je me retourne un instant pour constater qu’effectivement, La Maroq’, noire de monde, semble subjuguée par ce qu’il se passe sur scène.

A un moment, John s’approche du bord de la scène, tend sa guitare vers un homme au premier rang. Le public n’attend pas son reste et s’en empare. Elle va passer de mains en mains pendants quelques secondes avant de migrer de nouveau vers l’avant où il la récupère. C’était tout juste « yeah men ».

En guise de rappel, un 20L07 qu’Elle refusera de jouer sans lunettes de soleil et une reprise Bronski Beat. Ils quittent la scène, le sourire aux lèvres. Moi aussi.

La suite à la prochaine gommette…

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Infos en vrac
Le Prince Miiaou : Myspace | Deezer
John & Jehn : Myspace | Blog
De vraies jolies photos du concert chez Robert Gil : LPM | J&J

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3 réponses à 09 juin 2009 – John & Jehn @ La Maroquinerie

  1. Robert GIL dit :

    Assez drôle cette petite anecdote, mais je confirme, ca reflète la réalité.
    A bientot

    • La Gomme Ina dit :

      J’ai fait de mon mieux avec mes capacités littéraires pour retranscrire le plus fidèlement possible la scène, ravie de voir que ça a marché !
      Merci d’être passé par ici et d’avoir laissé un petit mot
      A bientot

  2. Ping : 19 juillet 2009 - Le Prince Miiaou @ L’International « Gommettes, thé et rock’n'roll

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