27 janvier 2009 – Eagles Of Death Metal @ Le Nouveau Casino(1/3)

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Note pré-post : rien de neuf depuis décembre dernier, je sais, c’est un scandale. Mais, Fan, comprends, plus on fait de choses, moins on a de temps pour les raconter, c’est mathématique ! Et crois-moi, la vie a été assez remplie depuis cette sordide entrée dans la vie active, et puis ces derniers temps, entre les fêtes de fin d’année, les fêtes de début d’année et les fêtes tout court, bah on n’a pô chômé ! Mais, Fan, je tiens à te rassurer (je sais que tu es nombreux, même si tu ne le sais pas encore, et qu’un rien te soucie), rien de grave n’est arrivé (enfin de plus grave qu’un emploi du temps chargé). Place au post.
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A.S. (Ante Scriptum, c’est comme le P.S., mais avant) : Je ne bloggue pas souvent, mais quand je le fais, c’est pas la moitié d’un post qui sort, mais plutôt le double, voire pire, le triple ! En raison de la longueur annoncée de ce bulletin, sache, Fan, qu’il sera publié en plusieurs parties, voici donc la première.
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17h55, remontée de la rue Oberkampf. J’ai dans l’intention de m’installer à ma place favorite au Café Charbon, désormais marquée d’une gommette rouge, et d’y attendre jusqu’à ce qu’il soit temps de rejoindre le Nouveau Casino. Prévus ce soir, les Eagles of Death Metal (EofDM pour les intimes, donc pour moi), que je n’ai pas vu depuis 2 ans… C’est dire si j’ai hâte !

Je marche donc le long de la rue Oberkampf. Arrivée presque à la hauteur du Café Charbon, sur le trottoir d’en face, un homme mince et roux, les cheveux plutôt longs, plaqués en arrière, un blouson en cuir et un énorme casque à musique sur les oreilles est posté devant la boutique d’antiquité qui fait face au Café Charbon. Une cigarette à la bouche, il prend des photos de la vitrine la dite boutique avec un Reflex. Inutile d’en dire plus, les amateurs auront reconnus Jesse Hughes (chanteur/guitariste chez les EofDM), les autres n’auront aucune idée de qui cela peut bien être et l’anecdote n’aura pas vraiment de sens pour eux… Il croise rapidement mon regard, puis repart d’une démarche nerveuse je ne sais où. Cet homme est en fait sans arrêt agité !

Bref, le froid m’incite à rejoindre la douce chaleur du Café Charbon pour y déguster un délicieux Hot Chaï Latte, l’un des meilleurs que je connaisse, enfin après celui d’Amandine, préparé avec amour celui-là.

Il est à peu près 18h00, Jesse entre par la porte dérobée menant au Nouveau Casino. Ça en devient presque trop facile ! Il s’installe à la table où se trouvent deux autres jeunes hommes, qui sortent du matériel de prise de son et d’image (un micro et une caméra quoi). S’en suit une interview. Je me demande qu’elle va en être la qualité, le brouhaha des discussions des gens étant mêlé au fond musical… Mais ce sont leurs affaires…

Instant de grâce. Je distingue quelques notes familières : I Call It Art, la reprise que les Kills ont faite de La chanson de slogan de Gainsbourg. Je ne suis d’ordinaire pas une grande fan des reprises, mais les Kills, c’est pas pareil.

Je lève un instant la tête de mon bouquin et remarque l’homme assis en face de moi et qui remplit la page mots croisés d’un journal. Je n’y avait pas prêté attention auparavant, mais à l’entendre commander des « tchèps » (chips prononcé à l’anglaise, on fait ce qu’on peut) et à voir les tatouages colorés qui recouvrent presque entièrement la portion de bras qui dépasse de son t-shirt, je me dis qu’il doit faire partie de l’équipe qui assiste les EofDM dans leur tournée.

J’en profite pour jeter un coup d’oeil discret à ma gauche, histoire de m’assurer que le Jesse ne nous a pas faussé compagnie sans crier garde. Non, non, il est toujours là, attablé avec ses intervieuwer qui disent « u-iii » de la tête (auraient-ils pris des cours chez Monique ?). Il a sorti son Reflex et leur montre des photos (celles qu’il a prises quelques minutes plus tôt ?). Puis une femme rousse et imposante s’approche de Jesse. Cette femme, je la vois à chaque fois que les EofDM sont de concert à Paris, mais je n’ai encore jamais réussi à percer le secret qui entoure le rôle qu’elle joue. Elle lui murmure quelque chose à l’oreille, il se lève, rejoint la table qui se trouve derrière durant quelques instants puis revient rassembler ses affaires laissées aux intervieuwer. L’interview aura duré une quarantaine de minutes. Il passe à côté de notre homme tatoué aux mots croisés, lui fait un signe de la tête suggérant « on s’câsse ». Ils se connaissent manifestement, je le savais ! J’aurais pu facilement faire partie des Experts, je ne vous dit que ça.

Puis je réalise que depuis tout à l’heure un gamin, 7 ou 8 ans, déambule dans le Café Charbon, court à droite, à gauche, enlève des mains de Juliette, la serveuse, les verres vides des clients pour les amener en cuisine, un jeu pour lui !

Au bout d’un moment, la faim se faisant sentir et mes amis étant bloqués dans les embouteillages, je prends la décision qu’il est l’heure pour un panini. Je suis en train de m’en fabriquer des rituels : les soirs de concert au Nouveau Casino, je dévore un bouquin arrosé de Hot Chaï Latte au Café Charbon, s’en suit un panini arrosé de Coca. C’est Monique qui serait fière. Les gens commencent à s’amasser devant l’entrée de la salle. Mon panini englouti, je décide de prendre place dans la file tout en militant question de gêner les quelques non-fumeurs qui m’entourent, espérant ainsi qu’ils s’écartent un chouïa et n’empiètent pas sur mon espace fumeur-vital.

La suite au prochain épisode…